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L’explosion de l’intelligence artificielle (IA) fascine et inquiète. Véritable moteur du progrès, elle irrigue nos vies et nos entreprises à un rythme inédit… mais la planète paie chèrement cette course à la puissance. Au moment où la transition écologique devient cruciale, le développement exponentiel de l’IA se présente comme un nouveau fléau environnemental.

En coulisses, la réalité est alarmante. Chaque technologie d’IA repose sur des centres de données qui engloutissent des quantités colossales d’énergie. Pour entraîner les modèles dits « intelligents », les acteurs du secteur mobilisent des supercalculateurs aussi voraces en électricité que des villes entières. Selon Sundar Pichai, DG de Google, le besoins de calcul informatique de l’IA a été multiplié par 1 million en 6 ans et il décuple chaque année. 

Selon l’Agence Internationale de l’Energie (rapport de 2024), la consommation d’énergie des Datacenters de l’IA et du secteur des crypto-monnaies pourrait doubler d’ici 2026, soit 37 milliards de tonnes de CO2, l’équivalent des émissions annuelles d’un pays comme le Japon.

Ce n’est pas tout : pour fabriquer les processeurs nécessaires à ces IA, il faut extraire des minerais rares au prix d’une surexploitation des sols et d’un impact ravageur sur la biodiversité. Les déchets électroniques s’accumulent. L’extraction, le transport, la fabrication des composants puis leur destruction accélèrent la pollution. Autant de signes alarmants, trop longtemps masqués derrière le mirage du progrès et de la “transition numérique”.

Un grand Datacenter peut nécessiter, pour refroidir les machines, entre 3 et 19 millions de litres d’eau par jour, soit autant qu’une ville de 10000 à 50000 habitants.

Le paradoxe est cruel. L’IA promet, sur le papier, d’optimiser les ressources, d’aider à l’observation des écosystèmes, de lutter contre le changement climatique. Mais en réalité, l’effet rebond menace d’anéantir ces espoirs : plus l’IA se déploie, plus son empreinte écologique explose – et les bénéfices potentiels se voient annulés par une surconsommation d’énergie et de matières premières.

Face à cette urgence, l’agence Nuru, dédiée à la conservation de la faune sauvage et à la communication responsable, refuse de détourner les yeux. Nous avons fait le choix de repenser notre approche de l’IA : chaque projet fait l’objet d’une évaluation stricte de sa nécessité et de son impact écologique. Nous privilégions les modèles IA les moins gourmands en énergie, optimisons nos campagnes pour réduire la consommation des serveurs, et collaborons uniquement avec des fournisseurs de data centers alimentés par les énergies renouvelables. Nos équipes sont formées à la sobriété numérique et chaque client est sensibilisé à l’impact carbone de ses choix de communication.

Nous investissons également dans des programmes de compensation carbone et œuvrons à rendre nos pratiques plus transparentes. Nous croyons fermement : l’innovation ne peut se faire aux dépens de notre avenir commun. Il est temps d’imposer une sobriété numérique et de contraindre la révolution de l’IA à respecter les limites de notre planète.