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Parmi les figures emblématiques de la défense de la nature et des droits des animaux, Jane Goodall occupe une place à part. Son nom est indissociable de la protection des grands singes, mais il évoque aussi une philosophie de respect global du vivant et d’engagement humaniste. À travers la Jane Goodall Foundation (Jane Goodall Institute, JGI), elle a su transformer sa passion, sa rigueur scientifique et son sens de l’espoir en une organisation mondialement reconnue pour sa contribution à la protection de l’environnement, l’amélioration du bien-être animal et l’éducation des générations futures.

L’origine d’un engagement exceptionnel

Tout commence dans les années 1960, lorsque la jeune Jane Goodall part en Tanzanie, sur les rives du lac Tanganyika, pour y observer les chimpanzés dans leur milieu naturel. Armée de patience et de respect, elle révolutionne alors l’éthologie : elle découvre que les chimpanzés sont capables d’utiliser et de fabriquer des outils, un comportement jusque-là considéré comme propre à l’humain. Ces décennies d’observation méticuleuse font d’elle une scientifique d’exception, mais aussi une infatigable porte-parole de la cause animale.

En 1977, consciente de la nécessité de mobiliser moyens et expertises pour préserver les chimpanzés et leurs habitats menacés, elle fonde le Jane Goodall Institute. Aujourd’hui, cette organisation rayonne dans plus de 30 pays, avec des programmes qui vont bien au-delà de la seule protection des primates.

Une mission holistique : protéger, sensibiliser et relier

La Jane Goodall Foundation ne se limite pas à la recherche ou à la préservation des chimpanzés. Sa mission est triple : protéger la faune sauvage et les écosystèmes, favoriser le développement des communautés locales, et éduquer pour accompagner le changement.

  • Protection de la biodiversité : Au cœur de l’action du JGI demeure la sauvegarde des chimpanzés et de leurs habitats. La fondation gère ou soutient des sanctuaires pour accueillir des primates orphelins, maltraités ou saisis par les autorités, tout en menant des programmes de lutte contre le braconnage, la déforestation et le trafic d’animaux sauvages. Mais le JGI contribue également à la préservation de la faune et de la flore dans son ensemble.
  • Développement durable des communautés locales : Convaincue que la conservation de la nature passe aussi par l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines, la fondation favorise des initiatives d’agriculture durable, d’accès à l’eau, à l’éducation et à la santé, tout en créant des alternatives économiques respectueuses de l’environnement. Cette approche vise à construire une alliance entre la protection de la biodiversité et les besoins humains.
  • Éducation et mobilisation des jeunes : En 1991, Jane Goodall lance le programme mondial « Roots & Shoots » (« Racines et pousses »), destiné à sensibiliser et à responsabiliser les jeunes à l’environnement, à la solidarité humaine et au respect des animaux. Présent dans plus de 100 pays, ce réseau accompagne des milliers de projets portés par des enfants et des adolescents, ambassadeurs d’une planète plus juste et plus verte.

Des actions concrètes sur le terrain

Le Jane Goodall Institute mène des efforts sur plusieurs fronts :

  • Recherche scientifique et veille écologique : Le JGI continue les recherches pionnières de Jane Goodall à Gombe, mais aussi dans d’autres sites africains, contribuant à une meilleure connaissance des écosystèmes et à leur surveillance pour détecter les menaces.
  • Réintroduction d’animaux et sanctuaires : En cas de sauvetage, la fondation s’efforce de réhabiliter les animaux pour leur permettre de retrouver, si possible, la vie sauvage.
  • Cartographie et conservation participative : Grâce à des méthodes innovantes et collaboratives (utilisation de drones, SIG, applications mobiles), le JGI implique les communautés locales dans la gestion et la préservation des forêts.

Financement et transparence

Le Jane Goodall Institute fonctionne grâce à la générosité de donateurs particuliers, à des subventions institutionnelles et, parfois, à des partenariats avec des entreprises soucieuses de leur responsabilité sociétale. La fondation veille à la transparence sur l’utilisation des fonds et publie régulièrement des bilans d’activité détaillés.

S’engager avec la Jane Goodall Foundation

Le JGI mise avant tout sur l’espoir et la capacité d’agir de chacun, selon la philosophie de sa fondatrice : « Chaque individu compte, chaque individu a un rôle à jouer, chaque individu peut faire la différence ». Il est possible d’agir en soutenant financièrement la fondation, en rejoignant un groupe « Roots & Shoots », en relayant l’information, en s’impliquant comme bénévole ou en adaptant sa consommation (pas de produits issus du braconnage, consommation responsable…).

Un message d’espoir et d’action

Jane Goodall, malgré plus de 60 ans d’engagement, reste avant tout la messagère de l’espoir. Elle invite sans relâche à croire en la capacité de transformation positive de l’humanité, à l’union des efforts individuels et collectifs. Son héritage – incarné par la Jane Goodall Foundation – est un plaidoyer pour une coexistence harmonieuse des hommes, des animaux et de la nature. Dans un monde en proie à de multiples crises écologiques, cet engagement exemplaire trace une voie : celle de la compassion, du respect et de l’action. Face à la perte accélérée de la biodiversité, la fondation nous rappelle que préserver les chimpanzés, c’est aussi protéger l’humanité et la planète tout entière.